XIXème, début XXème : Tuilerie puis distillerie de Tart-le-Bas ;
1953 : Fin de la distillerie, l’exploitation de la ferme se poursuit : productions betteravière, céréalière et élevage bovin lait puis allaitant ;
1977 : Rachat de la ferme par l’État et le Conseil général de Côte d’Or ;
2007 : Fermeture de la sucrerie d’Aiserey. Épilogue de près de 200 ans de production betteravière dans la plaine de Dijon.
SAU : 173 ha dont 111 ha de terres arables
62 ha de prairies permanentes
30 ha de betterave sucrière jusqu’en 2007.
Des productions très diversifiées :
Production intégrée en grandes cultures
Mixité grandes cultures/élevage
Valoriser la biodiversité
Principes agronomiques mobilisés
Rotation allongée et diversifiée
Diversification des dates de semis
Diversification des familles végétales cultivées
Rupture des cycles de multiplication des adventices
Fertilité chimique du sol
Introduction de fabacées
Fourniture d’azote « gratuit » aux autres cultures
Moindre dépendance aux engrais azotés de synthèse
Le troupeau charolais est composé de 65 vaches allaitantes qui ont accès à 73 ha de SFP (Surface Fourragère Principale).
Conduit depuis plus de 30 ans en insémination artificielle (IA), le cheptel est composé d’animaux de très bonne valeur génétique. Ce travail de sélection permet la réalisation d’une activité de vente de reproducteurs. Ce débouché concerne principalement une dizaine de mâles de 1 an à 18 mois mais il est régulièrement renforcé par la commercialisation de vaches suitées.
Des animaux de boucherie sont, par ailleurs, vendus selon deux filières : la filière traditionnelle — commercialisation par le groupement de producteurs — et le circuit court. Ainsi, la viande de 8 jeunes femelles environ est proposée en vente directe, conditionnée sous forme de colis de 10 kg. Chaque colis contient un assortiment des différentes pièces de boucherie.
Le système fourrager est fondé sur la valorisation de l’herbe sous forme de pâturage, à la belle saison, et sous forme de foin, pendant l’hiver. La ration est complémentée par des concentrés, en grande partie autoconsommés (céréales et protéagineux aplatis). L’aliment du commerce acheté — tourteau de colza — est garanti sans OGM.
Globalement, l’autonomie est l’objectif recherché. Cette stratégie est menée à bien grâce aux surfaces en herbe dont une partie (15 ha) est constituée d’une association riche en fabacées (légumineuses) — luzerne, trèfle, dactyle, fléole, fétuque.
L’exploitation du Lycée Agricole héberge depuis le début de l’année les employés d’AgroSup Djion qui travaillent sur le programme d’amélioration génétique de la moutarde condimentaire. L’équipe est composée d’un ingénieur d’études à plein temps, d’un technicien présent de début avril à fin septembre et de 6 saisonniers supplémentaires pour la récolte des pépinières de sélection en août.
Les travaux d’aménagement des locaux (laboratoire et bureau) qui vont accueillir les salariés d’AgroSup démarrent actuellement. Les pépinières de sélection (1,25 ha) ont, quant à elles, été mises en place sur une parcelle de l’exploitation depuis septembre 2015 et la 1ère récolte à Tart-le-Bas s’est terminée fin août.
La mission de l’équipe dédiée à ce programme et dirigée par Thierry GUINET, est de créer des variétés de moutarde brune condimentaires adaptées au contexte pédoclimatique de la Bourgogne et qui répondent aux exigences qualitatives des industries condimentaires qui utilisent la graine de moutarde pour la fabrication de la moutarde forte de Dijon.
Ce programme a été essentiel pour la relance de la culture de la moutarde en Bourgogne et pour la mise en place de la filière moutarde dans la Région qui compte actuellement 250 agriculteurs producteurs de graines, 5 Organismes Stockeurs (Dijon Céréales, Bourgogne du Sud, Ets Bresson, Soufflet Agriculture et 110 Bourgogne) et 5 industriels fabricants de moutarde (Unilever Amora Maille, Européenne De Condiments, Reine De Dijon, Ets Fallot et Charbonneaux Brabant).
Les variétés issues de la sélection généalogique réalisée par l’équipe ont permis de faire de la culture de moutarde une culture d’hiver et de produire en Bourgogne, ces dernières années, 8 à 10 000 tonnes de graines de moutarde sur 5 000 ha environs. La production Bourguignonne permet de satisfaire 25 % des besoins des industriels soit une production de 25 à 30 000 tonnes de pâte de moutarde forte de Dijon. Le progrès génétique a surtout concerné l’augmentation des rendements, de la résistance à l’hiver et de la précocité mais également l’augmentation de la taille des graines et de la teneur en sinigrine (piquant de la moutarde). Actuellement, les critères de sélection comportent également la diminution de la teneur en huile, l’augmentation de la teneur en protéines, la diminution de la teneur en acide éruçique ainsi que la résistance à la verse et la tolérance aux maladies des variétés.
Face à une demande sociétale forte et de volontés politiques (Plan agro-écologique pour la France, Ecophyto2) les agriculteurs en grandes cultures sont incités à se tourner vers des systèmes de production moins dépendants de l’utilisation de pesticides.
Le recours aux auxiliaires de culture pour contrôler les bioagresseurs peut être un moyen de diminuer l’utilisation de phytosanitaires en grandes cultures. Parmi les bio-agresseurs de grandes cultures, les adventices demeurent sans doute parmi les plus difficiles à gérer sans recours aux herbicides. Cependant, les agriculteurs manquent de références pour savoir dans quelle mesure les stocks de graines d’adventices peuvent être régulés par les auxiliaires, comment les mobiliser et utiliser les infrastructures agro-écologiques pour favoriser leur action.
L’enseignement agricole, engagé dans le plan « Enseigner à produire autrement », est en attente d’enseignements précis et concrets à transmettre aux futurs agriculteurs.
L’EPLEFPA Quetigny-Plombières et l’INRA Dijon ont constitué un partenariat avec 3 exploitations agricoles de la Plaine et du Val de Saône pour mener à bien un projet répondant à ces besoins à travers un PEI intitulé RegGAE « Régulations biologique par Gestion agroécologique » entre 2018 et 2020.
Ce projet doit permettre de :
– Capitaliser les références existantes sur la régulation naturelle des bio-agresseurs et mettre au point des méthodes et outils pédagogiques favorisant le transfert.
– Fournir un diagnostic aux agriculteurs sur le niveau de régulation biologique dans leurs parcelles en regard de leur conduite de culture et des infrastructures présentes sur l’exploitation.
– Diffuser et vulgariser aux niveaux régional et national les résultats de la recherche sous forme de formations permettant aux agriculteurs et aux formateurs de l’enseignement agricole de s’approprier ces nouvelles connaissances en renforçant l’aspect démonstration et en utilisant le travail mis en place sur les trois exploitations.
– Donner aux agriculteurs les moyens d’infléchir leurs pratiques vers des solutions alternatives dans la lutte contre les ravageurs des cultures et les adventices.
Le projet allie des innovations agroécologiques en offrant des leviers supplémentaires à la lutte contre les ravageurs et à la gestion des adventices en grandes cultures et des innovations pédagogiques mettant des agriculteurs et des apprenants en situation active et concrète face à des savoirs en construction.
Contact : perrine.lair(at)educagri.fr
Site partenaire : UMR Agroécologie – INRA Dijon
Le système de bons de commande fait peau neuve !
Plus besoin de renvoyer les bons papiers, vous pouvez dès à présent réserver vos colis à partir d’un formulaire numérique disponible sur le lien ci-dessous :
https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLSdqZq5Avi2XA738e5rNJ3nrXHVtQD3s7rsGjvsGm95B9cn7mA/viewform
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